Une histoire de famille

1927

Tout a débuté lorsque Georges Mestreguilhem a acheté la maison à Saint-Laurent des Combes et les 7 hectares de vigne attenants. La maison deviendra un château avec la construction d’une première tour par Georges, puis d’une seconde par la génération suivante. Il s’inspire du nom d’une des parcelles sur la commune de Saint-Hippolyte, nommée “Pipeau”, pour baptiser sa nouvelle acquisition, Château Pipeau. Le vin est à cette époque commercialisé en bouteille et pour une partie en petits fûts. Pendant les années de guerre, Yvonne, son épouse a maintenu l’activité seule et a permis de préserver la propriété. Elle était aussi très connue pour être l’une des rares femmes à avoir livré chaque semaine les petits cavistes de quartier à Bordeaux en camionnette.

1945

L’histoire familiale continue avec la reprise de l’activité par Pierre Mestreguilhem, fils de Georges. Il décide de construire un nouveau cuvier et de creuser un chai à barriques pour développer la production et améliorer sa qualité. C’est à cette période que la production est intégralement mise en bouteille et que la vente en fût est abandonnée.  

Les étiquettes sont dessinées en 1962 par un ami de guerre de Georges et ont très peu évoluées. Le dessin au fusain du Château Pipeau est aujourd’hui devenu un visuel très distinctif pour ce Saint-Emilion Grand Cru et le chêne est toujours présent dans la cour du château. 

 

 

1977

Les petits-enfants, Richard et sa soeur Dominique succèdent à leur père Pierre et dirigent à leur tour l’exploitation. En 1980, un nouveau cuvier équipé de cuves en inox est construit afin d’améliorer les vinifications. Avec une bouteille gravée à partir du millésime 2000, Château Pipeau est désormais un Saint-Emilion Grand Cru très présent sur les tables de Bordeaux et en France et ils développent ensemble un solide réseau de vente en direct aux particuliers. 

 

Le Château Joinin, un vignoble de 25 hectares situés en Entre-Deux-Mers à Jugazan, rejoint l’exploitation familiale en 1989 lorsque Brigitte, épouse de Richard, hérite d’une partie du domaine familial et décide de créer la marque Château Joinin. 

2006

Dominique, la soeur de Richard, achète le Château Pindefleurs, une magnifique propriété de 15 hectares à Saint-Emilion. 

Audrey et Pierre, les enfants de Dominique, reprennent la direction et l’exploitation du Château. Ils prennent leur indépendance et disposent de leur propre cuvier et chai. Toutefois, l’entraide et les synergies familiales restent fortes.  

2014

Jean Mestreguilhem, fils de Richard et Brigitte, décide de rejoindre l’aventure familiale suite à l’obtention de son diplôme d’ingénieur agronome et après avoir travaillé à Napa Valley en Californie et à Stellenbosch en Afrique du Sud. 

Arrière-petit-fils de Georges, il représente la quatrième génération au Château et est soucieux de préserver cet héritage familial. Pour cela, il allie subtilement tradition et modernité pour faire perdurer le rayonnement et continuer à améliorer la qualité de Château Pipeau et de Château Joinin. A son arrivée, la famille investit dans une trieuse optique pour gagner en précision à la vendange. En parallèle, l’activité oenotouristique se développe avec l’ouverture d’une boutique et d’un espace réceptif. 

Tout comme son père, Richard et son grand-père Pierre qui a participé au renouveau de la Jurade de Saint-Emilion en 1948, Jean a été intronisé en 2016 et porte le titre de Jurat.

Philosophie

Le vignoble est conduit selon des principes rigoureux où le bon sens et la parfaite
connaissance des parcelles permettent de s’adapter aux sols et à la plante. Les 25 hectares du Château Pipeau âgés d’environ 40 ans en pied de coteau de Saint-Emilion puisent toute leur richesse des sols exceptionnels composés d’argilo-calcaires et de sables profonds et donnent naissance à cette cuvée unique. Seules les meilleures qualités sont conservées pour l’unique vin du Château Pipeau.

Jean veille à inscrire le château dans des démarches environnementales respectueuses avec la certification HVE (Haute valeur environnementale) et avec des actions concrètes pour préserver la biodiversité des sols.
A la vigne, les pieds sont taillés en Guyot double, l’enherbement est pratiqué, les
rendements sont contrôlés avec un ébourgeonnage et des vendanges en vert ainsi qu’un effeuillage sont réalisés pour assurer une maturité optimale des raisins à la vendange. La vendange est manuelle et mécanique et un tri très précis est réalisé au cuvier à l’aide d’un trieur optique.

Ce travail à la vigne est complété par une approche rigoureuse pendant la vinification tout en alliant tradition et techniques modernes : des macérations douces en cuve inox thermorégulées pendant 3 à 4 semaines, des remontages quotidiens et l’utilisation d’un pressoir vertical traditionnel pour préserver l’intégrité des arômes.
La grande partie (80%) du vin est ensuite élevée pendant 12 à 14 mois en barriques neuves issues de chêne français et le reste (20%) est élevé en cuve inox pour préserver la fraîcheur et le fruit.